Pourquoi renouveler le parc éolien Teterchen ?
Implanté dans le Pays Boulageois, au sein de la commune de Téterchen, sur le plateau du Bambusch qui surplombe le village, le parc éolien de Téterchen a été mis en service en 2005 et compte parmi les premiers parcs éoliens installés en Moselle. Depuis 2015, la société ERG est devenue propriétaire de ce parc qui compte 6 éoliennes Senvion MD77 de 1.5 MW pour une hauteur de 123.5 mètres en bout de pale et une puissance totale de 9 MW.
Chaque année, les 6 éoliennes du parc éolien génèrent une production électrique équivalente à environ un tiers de la consommation de la population de la Communauté de Communes de la Houve et du Pays Boulageois, qui compte 23476 habitants (INSEE 2021). Les avancées technologiques et les récents changements réglementaires ont ouvert la voie à une nouvelle installation qui se révèle plus performante, productive et respectueuse de l’environnement. En 2023, des mesures ont été prises pour équiper ce parc d’un système de détection de l’avifaune (SDA), visant à atténuer les préoccupations croissantes liées aux milans royaux.
Le potentiel de repowering de cette zone est prometteur, cependant, les enjeux techniques exigent des adaptations dans le choix de l’emplacement. Cette zone respecte la distance minimale de 500 mètres vis-à-vis des habitations et prend en compte les contraintes techniques liées à la proximité du gazoduc et de la ligne haute tension. De plus, la présence du réseau de vol à basse altitude de l’armée (RTBA) a conduit à limiter la hauteur à 150 mètres, avec deux gabarits d’éoliennes selon qu’elles sont implantées en zone forestière ou en zone agricole
Avantages du renouvellement :
- Installation d’éoliennes plus performantes (81 % de productivité en plus pour le parc) et plus silencieuses que les anciennes.
- Remise en état des infrastructures existantes pour limiter l’emprise sur les terres agricoles : voies d’accès aux éoliennes, remplacement des fondations, etc.
- Réduction des impacts environnementaux grâce à un système de détection de l’avifaune (SDA) et un bridage des éoliennes en faveur des chauves-souris, basé sur les suivis environnementaux effectués depuis la mise en service du parc.
- Les nouvelles éoliennes de dernière génération sont plus fiables et nécessitent moins d’entretien, ce qui contribue à réduire les coûts de production et le prix de l’électricité.
- Engagement de retirer entièrement les fondations des éoliennes du parc existant.
Évolution des gabarits
Les études menées
Lors d’un processus de renouvellement, l’objectif principal des études est d’évaluer l’impact du projet par rapport au parc éolien existant, et non en comparaison avec la situation antérieure à sa mise en service. Ainsi, l’état initial du site prend en compte le parc éolien déjà en place, et l’analyse se concentre principalement sur la différence d’impact entre le parc existant et le nouveau projet.
Ces études se déclinent en quatre catégories :
Étude acoustique :
Cette étude vise à anticiper et à obtenir une vision d’ensemble du contexte acoustique du projet. Elle permet ainsi de confirmer la faisabilité du parc éolien et établit un cahier des charges concernant les caractéristiques acoustiques des éoliennes.
Études paysagères :
Les études paysagères évaluent la différence d’impact visuel entre les éoliennes existantes et les nouvelles. Elles identifient et analysent les nouveaux enjeux paysagers et patrimoniaux éventuels. Ces informations guident les choix d’implantation des éoliennes pour préserver la cohérence esthétique du territoire d’accueil.
Un ensemble de photomontages a été créé pour analyser le projet sous de nombreux angles. Ce processus a permis d’examiner les enjeux et les impacts potentiels depuis les espaces de vie, le patrimoine, les voies de circulation et le contexte éolien. Une sélection de sept photomontages extraits de cette série est présentée ci-dessous.
Pour comparer l’état initial et l’état projeté, il vous suffit de faire glisser le curseur à flèches de gauche à droite sur les images.
Prise de vue depuis La Frange Sud de Brettnach
Prise de vue depuis la sortie Sud de tromborn
Prise de vue depuis la table d’orientation à l’Est de Tromborn
Prise de vue depuis la Frange Ouest de Dalem
Prise de vue depuis l’entrée Sud de Téterchen sur la RD 954
Prise de vue depuis les abords de la réserve naturelle du Moulin de velving-Téterchen
Prise de vue depuis le centre bourgs de Velving
Études environnementales :
L’état initial du projet intègre à la fois les connaissances existantes (bibliographie, associations naturalistes) et les observations sur le terrain réalisées selon des protocoles spécifiques décrits par les services de l’État. Ces études garantissent que les enjeux de biodiversité sont pris en compte dans la conception des projets. Elles se divisent en quatre grandes parties : avifaune (oiseaux), chiroptères (chauve-souris), autres animaux (mammifères, amphibiens, insectes) et flore avec les habitats.
Études techniques :
Les études techniques couvrent divers aspects, notamment, l’étude de vent, l’étude de dangers, Ainsi que l’analyse des contraintes et des servitudes sur le site (aviation civile, militaire, radars, faisceaux hertziens, gazoducs , lignes électriques, etc.).
L’implantation du parc éolien :
Le calendrier du projet
2018
2019
2020/2021
2022
2024
2024
2026
Communication & information
Durant toutes les étapes de développement nous avons eu des temps d’échange et d’information avec les acteurs locaux :
- Permanence publique en 2019
- Lettres d’informations
- Communication presse
- Rencontre avec les élus
Vous trouverez ci-dessous l’ensemble des documents de communication.
Les retombées économiques
Une véritable opportunité d’accélérer la transition énergétique du territoire se présente avec le renouvellement du parc éolien, offrant également aux communes hôtes une base financière solide pour poursuivre leur développement.
En accord avec la trajectoire de la transition énergétique, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit une multiplication par 2,5 du parc éolien terrestre d’ici 2028. Grâce aux progrès technologiques, le renouvellement du parc éolien de Téterchen permettra d’augmenter considérablement la production d’électricité sur le même site, avec le une éolienne en moins. Cela signifie qu’environ de 14 200 personnes pourront être alimentées en électricité, soit 60 % de la population de la communauté de communes de la Houve et du Pays Boulageois.
Ainsi, le site de Téterchen aura la capacité de contribuer de manière plus efficace à la transition énergétique, tout en maintenant les retombées fiscales et locatives existantes pour les communes d’accueil.
Depuis l’implantation du parc éolien en 2005, les communes d’accueil, ainsi que la communauté de communes, ont profité de retombées économiques constantes :
- Retombées fiscales : L’exploitant du parc paie diverses taxes (CFE, CVAE, IFER et TFB) qui sont réparties entre les communes, les EPCI, le département et la région conformément aux taux en vigueur. Avec l’augmentation prévue de la puissance, une hausse des recettes fiscales est envisageable. Cependant, cette augmentation dépend des décisions de l’état et des collectivités.
- Retombées de la construction et de l’activité du parc éolien : le parc éolien génère de la création d’emploi pour son exploitation et les différentes phases du chantier seront assurées par des entreprises françaises, dont certaines basées dans la région
- Mesures d’accompagnement : Lors de la création initiale du parc, des mesures d’accompagnement avaient été mises en œuvre pour les communes d’accueil. Dans le cadre de ce renouvellement, de nouvelles mesures ponctuelles d’accompagnement seront proposées aux élus et définies en concertation avec eux.
Démantèlement et recyclage
Démantèlement et recyclage
Démantèlement des turbines et postes de livraison - 2 mois
Le démantèlement des turbines est confié à des opérateurs spécialisés. Plusieurs options s’offrent au propriétaire du parc :
- Valorisation à 100% de la turbine par démontage puis remontage sur un nouveau site : Ce scénario est observé notamment en Espagne, où des turbines démantelées en France sont rachetées pour être remontées sur de nouveaux sites et exploitées pendant 10 à 15 ans.
- Valorisation des composants clés de l’aérogénérateur : Il s’agit des éléments électriques (contacteurs, moteurs, fusibles, capteurs, cartes électroniques…), mécaniques (couronnes, accouplements, freins, boîtes de vitesse…) ou encore hydrauliques (valves, vérins, accumulateurs, pompes…), qui peuvent être utilisés comme pièces de rechange pour d’autres parcs éoliens en exploitation.
- Destruction des composants sur site avec un recyclage à 90% de la masse de l’aérogénérateur : Atteindre ce pourcentage de recyclage est obligatoire depuis le 1er juillet 2022. À partir du 1er janvier 2024, ce taux devra atteindre 95%.
Destruction, excavation et évacuation des fondations - 1 mois et demi
Le démantèlement des fondations est réalisé à l’aide d’excavatrices de 30 tonnes équipées de BRH (brise-roche hydraulique) et de pinces broyeuses hydrauliques. Le même équipement est utilisé pour détruire des ponts ou des bâtiments. Il faut environ une semaine par fondation pour casser et évacuer les débris. Ces matériaux sont ensuite réutilisés dans des carrières locales pour en faire des matériaux de construction.
Décaissement et remise en état des emprises du parc - 3 mois (hors période hivernale)
Le désempierrement implique la réhabilitation du site en enlevant les couches supérieures de sol des zones d’implantation des éoliennes (plateformes éoliennes) ainsi que des chemins d’accès, sur une profondeur d’environ 40 centimètres. Ensuite, ces emplacements sont remblayés en utilisant des terres présentant des caractéristiques semblables à celles se trouvant à proximité de l’installation. Il est important de noter que le propriétaire du terrain où ces aménagements ont été réalisés peut demander leur conservation en l’état. Il est à souligner que l’obligation de remise en état globale du site est également reprise dans l’arrêté du 30 juin 2020.
L’instruction du dossier par les services de l’Etat
Les délais réglementaires
Avant de présenter le dossier de demande d’autorisation au préfet, une série d’études d’une durée approximative de 12 à 24 mois est essentielle. Ces études permettent de rassembler une connaissance précise du potentiel éolien, d’établir les caractéristiques du terrain et de concevoir un projet en harmonie avec les considérations paysagères et environnementales identifiées. Cette phase cruciale se déroule en étroite collaboration avec les élus municipaux et les divers intervenants locaux.
Par la suite, le dossier de demande d’autorisation est soumis à une période d’instruction de 12 mois par les services gouvernementaux.
Si le préfet accorde l’autorisation, le projet sera ensuite soumis à un audit technique, juridique et financier. Après cet audit, le parc éolien actuel pourra être démantelé, et la construction du nouveau parc pourra commencer.